L'indépendance, un combat qui continue
 

L'INDÉPENDANCE, UN COMBAT QUI CONTINUE !

Algérie 1962-1974

(Préface de Arezki METREF)

1962 – La guerre a pris fin avec les Accords d’Evian et le cessez-le-feu du 19 mars. Dans les mois qui ont suivi, l’OAS a tenté, sans succès mais non sans de nombreux crimes, de dresser l’une contre l’autre les deux communautés.
Durant le 4ème trimestre de l’année, Jean-Jacques et Jeannette ont décidé de répondre positivement aux appels des gouvernements français et algériens pour que des enseignants français viennent aider en Coopération la jeune République algérienne.

Après un réveillon de Noël mémorable en Berry, ils reprennent la route de l’Algérie avec leurs cinq enfants.

1963 – En dépit d’entraves multiples, Jean-Jacques s’installe avec sa famille en Kabylie d’où il avait été chassé en avril 1955. A peine a-t-il trouvé un emploi de formateur répondant à ses aspirations que le gouvernement français organise un complot en vue d’annuler les contrats des coopérants s’étant manifestés dans le passé en faveur de l’Indépendance. Grâce à la protestation des enseignants et des élus algériens soutenus par Alger-Républicain, le complot échoue !
Jean-Jacques poursuivra donc, non sans aléas, jusqu’en 1974, la période la plus exaltante de sa vie d’enseignant et de militant anticolonialiste …

367 pages. Des photos, des documents.

Appréciations de lecteurs

1 - Extraits de la préface d'Arezki METREF
2 - L'auteur et son temps
3 - À lire absolument
4 - Lettre de René JUSTRABO
5 - Les ouvrages publiés par Jean GALLAND

Préface Arezki Metref pour “l’INDÉPENDANCE UN COMBAT QUI CONTINUE” (extraits)

Le parcours de Jean GALLAND en Kabylie dans les années 1950 l’a conduit à connaître mon grand-père et mes oncles dans leurs combats. Mon grand-père, Ramdame METREF, instituteur dès l’aube du 20ème siècle, citait Lénine et Anatole FRANCE avec la même ferveur profuse. Il a milité autour de la revue “La voix des humbles” avant d’évoluer vers l’adhésion au parti communiste. Il sera licencié sous Vichy …
Dans “En Algérie du temps de la France”, Jean GALLAND raconte comment en compagnie de Bachir HADJ ALI, secrétaire du PCA, il a passé chez Ramdame METREF la nuit du 1er Novembre 1954.
J’ai tout de suite apprécié chez J.G. son besoin lucide de témoigner comme prolongement d’une vocation à la justice. Ainsi il m’a donné des clés pour la compréhension du combat des communistes pendant la guerre d’Algérie et pour que mûrissent les idées d’indépendance et d’insurrection dans le mouvement national.
Les deux premiers livres de l’auteur m’ont éclairé sur cette petite histoire des individus mise en abîme dans la grande Histoire des peuples avec tous ces personnages pris dans le rythme de la vie, scrutés dans leurs pas de tous les jours, débusqués dans les méandres de ce qu’ils ne savent pas forcément être le cours que l’humanité emprunte pour quêter un bonheur qui s’éloigne au fur et à mesure qu’on s’en approche.
L’indépendance enfin gagnée, Jean-Jacques repart en Algérie avec sa famille pour se situer “dans le mouvement du torrent mobile et trouble des circonstances” (De Gaulle). Il précise : “nous avons choisi de participer à des circonstances exceptionnelles … dans l’espoir d’aller dans le sens du progrès.”
Son métier, l’enseignement, le met en contact quotidien avec des enseignants et des élèves qui représentent l’avenir et portent l’espoir. Avec ses amis Algériens et Français il affronte des défis qui engagent l’avenir du pays en dépit de graves soubresauts politiques.
“L’indépendance, un combat qui continue” aide à briser ce rapport factice de causalité entre les tâtonnements passionnés des premières années et les dérives désolantes d’aujourd’hui. Il aide le lecteur français à saisir la génèse d’un certain nombre de phénomènes politiques qui, livrés uniquement dans leur conclusion, resteraient incompréhensibles …

Areski METREF est diplômé de l’Institut des sciences politiques d’Alger. Il s’exprime aujourd’hui dans “Alger Républicain” et “Le soir d’Algérie”. Il anime l’ACB (Association de Cultutre Berbère)

 

L’auteur Jean GALLAND

De la colonisation à l’Indépendance, le parcours algérien vraiment à part d’un instituteur français anticolonialiste

1928 : naissance à Charost (18 – Cher) le 21 Janvier
1er Mai 1950 : Première adhésion au PCF
Octobre 1950 : Entrée à l’Ecole Normale d’Alger
Printemps 1951 : Adhésion au PC Algérien
Avril 1952 à Messaad (Djelfa) : Sanction Administrative colonialiste – Déplacement à 450km en Kabylie
1er Novembre 1954 : Déclenchement de l’insurrection pour l’Indépendance
Avril 1955 : Interdiction de séjour en Algérie (Loi sur l’Etat d’urgence)
Jusqu’en Décembre 1962 : Repli dans le Cher
1er Janvier 1963 : Retour dans l’Algérie Indépendante
Jusqu’en 1974 : Enseignement - Formation en Coopération
1974 à 1983 : Principal du Collège de Cormery (37 Indre & Loire)
Depuis Octobre 1983 : En retraite à Esvres (37 Indre & Loire)
1951 : Mariage avec Jeanne Desgrolard de Charost (18)
de 1952 à 1954 : 3 enfants nés en Algérie
de 1957 à 1960 : 2 enfants nés en France
  6 petits-enfants
 

Du bulletin périodique édité par l’Association des Combattants de la Cause Anticoloniale ACCA (Malakoff)

“A LIRE ABSOLUMENT”
Je viens de terminer la lecture de “l’Indépendance, un combat qui continue” (Algérie 1962-1974) de Jean Galland aux Editions Tirésias. Cet ouvrage achève le récit du parcours algérien de notre ami, déjà commenté sous deux titres bien accueillis : “En algérie du temps de la France” (1950-1955) et “La tête ici, le coeur là-bas” (1955-1962).
“L’Indépendance” … est le bienvenu. Il nous parle d’une période très évolutive de l’Algérie où parfois, en dépit des apparences, les rapports sociaux furent aussi troubles qu’antagonistes, une période où un état cherche à se constituer après que les meilleurs enfants du pays aient été fauchés par la guerre et que les populations aient été déracinées, bouleversées par la “pacification” …
Comme à son habitude, l’auteur fait appel à l’intelligence du lecteur en partant des faits de la vie quotidienne et de sa vie professionnelle particulièrement riche en évènements significatifs. Ce qu’il nous dit est précis, exact, concret, daté, ce qui donne une réelle force de conviction à des déductions qu’il se contente de suggérer le plus souvent.
On découvre ainsi que dans l’Agérie indépendante depuis 1962, si les combats ont pris fin du fait de la volonté populaire, pour certains, la guerre impérialiste n’est pas terminée (cf “l’Affaire de l’été 1963”). Dans le même temps toute tentative d’aller de l’avant bute sur les dégâts, les saccages du conflit tandis que persistent à s’imposer des mentalités façonnées par le régime colonial pour son profit.
A propos des problèmes de l’éducation, “L’Indépendance” apporte matière à réflexion sur les “bienfaits” de l’héritage dont l’Algérie a “bénéficié” dans ce domaine. En revanche le lecteur y voit avec quel courage, par dizaines de milliers, les jeunes Algériens se sont levés pour que l’école reprenne vie. Il y découvrira le rôle honorable qu’ont joué les coopérants à travers les témoignages de A. et G. Trumeau, de J. et M. Bedu, de A. Paoli, ces coopérants dont on a vraiment trop peu parlé depuis 40 ans et sans doute pas par hasard. Dans ce troisième livre les enfants de Jeannette et Jean-Jacques ont grandi, leurs problèmes tiennent plus de place dans la vie de la famille. C’est avec eux qu’on va pêcher le mérou à Azzefoun, faire de la luge à Tikjda ou Chréa ; aux vacances de printemps on découvre l’étrange rocher de sel et on rencontre Tito à Laghouat ; lorsque la scolarisation au lycée imposera de quitter la Kabylie pour rejoindre Alger c’est presque un autre monde qu’on découvrira !
Vraiment, on n’en saura jamais trop à propos de l’Algérie tellement nos deux pays ont été liés et le seront encore. Le livre de Jean Galland contribue à ce que nous nous comprenions mieux les uns les autres. A ce propos le symbole qu’exprime l’association des noms du préfacier, l’excellent Areski Metref, et de l’auteur, m’a particulièrement touchée ! Oui, il faut lire “L’indépendance, un combat qui continue !”.

Monique Chatain

Jean GALLAND a publié


- EN ALGÉRIE, DU TEMPS DE LA FRANCE (Algérie 1950-1955)
  400 pages - Editions TIRÉSIAS - Prix : 23,00 €*

- LA TÊTE ICI, LE COEUR LÀ-BAS (Algérie 1954-1962)
  370 pages - Editions TIRÉSIAS - Prix : 24,50 €*

- L'INDÉPENDANCE, UN COMBAT QUI CONTINUE (Algérie 1962-1974)
  390 pages - Editions TIRÉSIAS - Prix : 25,00 €*

- ELLES ET EUX ET L'ALGÉRIE
  Jean GALLAND signe un chapitre autobiographique de 20 pages dans un ouvrage collectif constitué par Michel Reynaud.
400 pages - Editions TIRÉSIAS -
Prix : 25,00 €*

- GEORGE SAND, FEMME POLITIQUE ?
  40 pages - Essai - Editions Cercle J. Decour - Prix : 10,50 €*


Ces ouvrages sont diffusés par l'auteur à l'adresse :
Jean GALLAND • La Hardellière • 37320 ESVRES

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